Publiée le par Julien CHESNAIS

Ce week-end, l’équipe espoir-sénior, composée de Loic Salazar, Simon Gonin, Joakim Rossi, Sébastien Nonin et moi, se rendait à la ‘Multipole Berre L’Etang’ pour une course par étapes en trois tronçons en 2-3-J. 110 coureurs sont sur la start-list. Une bonne trentaine peut prétendre à la victoire avec notamment les « armadas » de Vaulx-en-Velin, Saint-Etienne ou La Pomme Marseille. Bref, personne n’est là pour profiter de l’air pur et vif de l’étang de Berre.
Pluie, chutes, et arrivée groupée
Samedi, la première étape est dans la lignée des courses précédentes. De la pluie, et un thermomètre qui ne dépasse pas 9°. On s’y ferait presque à force, mais rien n’y fait. Le moral est quand même en berne quand on sait qu’il y a 107 kilomètres à parcourir. Un circuit vallonné de 21,5 kms à parcourir 5 fois. J’ai retenu la leçon de l’épopée tragi-comique de Redortiers d’il y a deux semaines. La veste thermique n’a pas été mise de côté. Bien vu (l’aveugle comme dirait l’autre), cette fois le froid ne me saisira pas. Malgré une semaine difficile après Romette-Chaillol, que j’ai couru le lundi avec Seb, les jambes sont plutôt correctes en début de course. Les deux talus du circuit se franchissent bien. Les deux premiers tours sont terminés et je n’ai pas vraiment souffert dans le peloton, déjà touché par plusieurs chutes. A l’amorce du 3ème tour je place même une petite banderille histoire de montrer mon dossard à la tête du peloton. Rien de transcendant. Je me relève un kilomètre plus loin, étant seul et sans véritablement beaucoup de force dans les jambes. J’étais collé quoi. Ce petit effort me restera un peu dans les pattes pour les tours qui suivent. La fatigue commence à se faire sentir. Sébastien et Loic se montrent les plus actifs du team Montfavet. Mais aucune échappée n’arrivera à se former. Simon, ce renard caché toute la course dans le peloton, place une mine venue d’ailleurs dans le premier talus du dernier tour. Mais rien n’y fait, l’arrivée se joue au sprint dans un peloton de 60 coureurs, où Loic, Seb, Simon et moi font encore partie. Personne ne parviendra à décrocher une place dans les 20, surtout pas moi qui fermais la marche du paquet quelques minutes plus tôt en haut de la dernière bosse. Il ne s’en est pas fallu de beaucoup pour que je me fasse décrocher. Jérémie Aracil remporte l’étape courue à plus de 41,5 de moyenne. Joakim a lui été décroché à mi-parcours mais parvient à sauver l’essentiel en terminant seul ou presque malgré ces conditions difficiles.
Seb pique du nez !
Dimanche matin, place au CLM individuel. 6,1 kms vallonnés avec une bonne petite brise et en cadeau une portion de route défoncée dans une zone industrielle. Rien de mieux pour les roues pleines ou à jantes hautes en carbone. Bref, un chrono particulier mais qui se déroule cette fois sous un grand soleil ! Je réalise un parcours correct même si après la ligne d’arrivée je ne sais pas du tout à quoi m’en tenir. J’ai l’impression de ne pas avoir su emmener le braquet. Finalement, alors que je suis en train de me changer j’entends que je suis 9e temps provisoire en 8’47 après environ 40 passages. Au final, je finis 27e de l’étape sur 80 partants. Correct. Mention très bien pour Simon qui s’empare du 14e chrono, lui permettant de remonter à la 12e place au général. Loic termine autour du 30e rang à une seconde de mon temps. Seb, dont on attribuera définitivement un peu plus tard le titre de ‘Seb le poisseux’, a vu son bec de selle plongé, à l’instar de ses ambitions au général. Impossible de tenir la position sur les deux-tiers du parcours avec une selle qui a complètement piqué du nez. Il finit autour de la 50e place. Tout comme Joakim.
Loic et Simon jouent devant
L’après-midi, l’étape finale se déroule sur un ‘viron’ de 2 kilomètres. Un parcours indigne de la Multipole, mais que l’organisation a dû se résoudre à adopter, à défaut d’obtenir les autorisations préfectorales pour le circuit traditionnel. Ce ‘vire-vire’ s’avère un calvaire. Le ‘pont d’autoroute’ à franchir 40 fois fait à chaque tour un peu plus mal. D’autant que le vent s’est levé et rend la course nerveuse. Je n’arrive pas à me replacer et me retrouve à bloc sur chaque relance pour coller les roues. Je me fais lâcher tout comme Joakim à mi-course. Il reste 45 kilomètres à parcourir mais je tiens tout de même à terminer. L’échappée et le peloton finit par me rejoindre et me dépasser 20 kilomètres plus tard. Les commissaires me font signe de m’arrêter. Frustrant. Tout comme la course de Sébastien. Bien en jambes, mais victime d’une crevaison synonyme d’abandon sur un tel parcours. Te voilà anobli ‘Seb le poisseux ! Mais devant, Simon et Loïc portent haut les couleurs du club en faisant plus que s’accrocher dans le peloton, qui explose et se reconstitue tour après tour. Une échappée de quelques coureurs ira au bout, laissant au peloton, d’une quarantaine d’unités, quelques places d’honneur. Loic en décroche une belle en obtenant la 9e place. Bravo à lui qui décroche son premier top 10 en 2ème caté, alors qu’il était encore malade en début de semaine. Bravo aussi à Simon qui, en restant aux avants-postes, garde sa 12e place au classement général. Une course déclic pour ces deux besogneux ? Espérons-le !
Puis au-delà des résultats, je pense que chacun dans l’équipe a donné le meilleur de soi-même, quels que soit les moyens du bord. Enfin un grand merci à Laurent Louis et Alexandre Jouve d’avoir joués à merveille leurs rôles de directeurs sportifs. Prochain rendez-vous samedi prochain avec le chrono du Faron !